vendredi 18 septembre 2009

A lire attentivement


Bonjour et bienvenue sur le blog "Caractère typographique". Vous ne trouverez pas ici d'analyse personnelle, car le contenu est une synthèse grossière de sites spécialisés que j'ai recoupés.
En effet, ce blog est le résultat d'un projet réalisé dans le cadre d'un cours d'informatique, et ne prétend en aucun cas posséder un contenu original.

La plupart du contenu de ce blog appartient au site planète-typographie , que je vous invite à visiter
Les modifications de textes effectuées ne sont en aucun cas une tentative de plagiat.

L'objet de ce projet était de créer, à partir d'un sujet, trois approches différentes de ce dernier:
1) par la création d'un document word
2) par la création de diapositives Powerpoint
3) par un blog

L'objectif étant de savoir exploiter au mieux les particularités de chaque outil pour parler d'une même chose.

Commençons par le commencement : l'alphabet


C’est aux Phéniciens que l’on doit l’invention de l’alphabet. Peuple marchand, les Phéniciens ont côtoyé les civilisations égyptiennes et sumériennes, et fait évoluer ces écritures peu pratiques en faisant correspondre un signe à chaque son produit dans leur langue. Le premier alphabet connu est donc de type cunéiforme et aurait été inventé par les scriptes d’Ugarit. Les formes des lettres évoluèrent lentement pour aboutir à l’alphabet phénicien classique.



Les Grecs, en s’appropriant l’alphabet phénicien, l’ont singulièrement enrichi en lui apportant les voyelles qui manquaient à cet alphabet consonantique. Remplaçant les consonnes phéniciennes qu’ils n’utilisaient pas, les Grecs sont les véritables fondateurs de l’alphabet moderne, les Romains se contentant de d’adapter cet alphabet (grec) pour donner naissance à l’alphabet (latin) que nous connaissons aujourd’hui.

Les Romains, avec les inscriptions en majuscules de la colonne Trajane, inscrivirent dans l’histoire les premières capitales romaines, considérées encore par certains comme les exemples les plus parfaits de nos lettres latines. Ces majuscules se transformèrent progressivement en minuscules répondant en cela à la nécessité de caractères rapidement lisibles. Cette minuscule caroline s’est modifiée dans l’écriture gothique, dans les écritures de la Renaissance et dans les écritures actuelles, mais sa forme première transparaît toujours.

L'imprimerie




C’est d’abord l’écriture manuscrite qui fonde la typographie contemporaine, la typographie au plomb ensuite. Emil Ruder dans son manuel de référence (Typographie) le réaffirme. Inutile en effet de réinventer le fil à couper le beurre. On a beaucoup à apprendre des premiers imprimeurs, qui finalement conçurent les livres les plus beaux qui n’aient jamais été imprimés.

C’est à la fin du VIIe siècle de notre ère qu’apparurent en Chine, les premiers écrits obtenus par le transfert sur papier d’encre répartie sur une planche gravée.Pi Cheng l’invention de l’imprimerie, lui qui substitua en l’an 1041 aux planchettes de bois des éléments mobiles plus durables. Ce procédé fut, entre autre, perfectionné par les Coréens qui eurent recours pour produire leurs types à de l’étain puis du bronze ainsi qu’en témoigne une décision du Roi Tai-Tsung vers 1403. On attribue à

On ne peut donc attribuer à Johann Gensfleisch dit Gutenberg, né à Mayence à l’aube du XVe siècle, l’invention de l’imprimerie comme le prétend la tradition occidentale. Tout au plus, a-t-il été le premier, en Occident, à mettre sur pied, avec le soutien du banquier Fürst et du copiste Schoeffer, un ensemble complet de production typographique: dessin des lettres et signes, gravure des poinçons, fonte des caractères à relief en alliage plomb, étain et antimoine et presse en bois mue à bras.



La Révolution Industrielle va faire entrer la typographie dans une nouvelle ère, qui dans un premier temps, ne sera pas très heureuse. En 1810, l’invention des presses à cylindre permet au journal le Times de Londres d’imprimer plus de mille cent feuilles à l’heure. La typographie va alors être victime de l’impression de masse et de sa mauvaise qualité d’ensemble. De plus, le Romantisme qui a mis à bas le classicisme de la Renaissance, va se révéler incapable, tout au moins dans le domaine typographique, d’apporter des innovations heureuses: « C’est à qui, dans les compositions, pourra présenter le plus odieux mélange de caractères de mauvais goût » pour reprendre les mots de V. Letouzay (La typographie).

Les créations typographiques les plus connues/utilisées


Il n'y a pas que les spécialistes qui s'y connaissent en typo !
Le grand public s'en sert effectivement tout les jours, et opère ses propres choix. Un petit éventail des plus répendues :

Times New Roman (dont vous trouverez quelques bonnes informations ici)


Georgia (fin 90')


Gothique Allemand (Fraktur)


Gothique angmais (cloister Black)

Baskerville (XVIIe siècle)


Et bien d'autres...




Vocabulaire typographique, Part.1




apperçu des hauts et bas de casse. (habituellement min. et maj.)

L’unité de base de la typographie est la lettre. Plus précisément le signe typographique puisque les 26 lettres de l’alphabet, sous leur forme majuscules ou minuscules, sont inséparables d’une série de caractères indispensables à la composition de texte à commencer par la ponctuation et autres signes spéciaux (comme le désormais indispensable « @ »).

Depuis l’invention de l’imprimerie, une nomenclature a été progressivement élaborée, afin de désigner précisément les différentes parties des lettres. En maîtrisant ce vocabulaire, le typographe affûte son sens de l’observation et peut ainsi mieux appréhender la complexité de l’alphabet. On s’apercevra ainsi, que contrairement aux apparences, les caractères sont souvent très différents les uns des autres.

Il faut d’abord distinguer les majuscules des minuscules, les capitales ou haut de casse au bas de casse, comme les désignait autrefois l’imprimerie traditionnelle (en référence à leur place dans le casier à caractères du compositeur appelé « casse »).

Vocabulaire typographique, Part.2



... Pointe: le pic triangulaire du « A » majuscule, et qui dépasse légèrement au-dessus de la ligne de capitale.

... Fût: Trait principal, vertical ou oblique, comme dans le « L » ou le « V ». Également appelé haste ou hampe.

Traverse: fût horizontal au centre de la lettre «A».

Panse : Trait ovale qui renferme le Contrepoinçon dans les lettres « O », « P » ou « Q ».

Vocabulaire typographique, Part.3


.. Ligne de pied: ligne sur laquelle s’alignent les caractères.

.. Œil: hauteur des minuscules à l’exclusion des jambages inférieurs et supérieurs, comme dans le « e » ou le « x » (en anglais on parle d’ailleurs de x-height).

Corps: taille du caractère exprimé en points typographiques, de l’extrémité du jambage inférieur à l’extrémité du jambage supérieur. Selon la police, la taille du caractère peut, pour un même corps, paraître différente à cause des variations de l’œil du caractère.

Jambages: partie d’une lettre minuscule qui dépasse l’œil. Les jambages inférieurs descendent sous la ligne de pied, comme dans le « g ». Les jambages supérieurs s’élèvent au-dessus de l’œil, comme dans le « k ».

Contrepoinçon: espace enclos par le dessin d’une lettre.

Vocabulaire typographique, Part.4


Hauteur de capitale: Comme son nom l’indique : hauteur de la capitale d’une police de caractère, comprise entre la ligne de pied et l’extrémité supérieure du caractère. En général, les jambages supérieurs des minuscules dépassent un tantinet cette hauteur.

Diagonale: fûts obliques. La diagonale inférieure du « K » est appelée « jambe ».

Délié de jonction: trait fin qui relie la panse du « g » à sa boucle.

Queue : trait court qui termine une lettre. Dans le cas du « Q », la queue descend souvent au-delà de la ligne de pied.

Vocabulaire typographique, Part.5


** Délié: Partie plus fine d’un caractère dont l’épaisseur des fûts varie.
Plein: Partie plus épaisse d’un caractère. Le contraste entre plein et délié joue un rôle fondamental dans l’esthétique d’un caractère typographique.

Spine: Partie courbe du « S ».

Empattement: Embout qui vient achever l’extrémité d’un fût de caractère. Cet empattement peut être relié ou non par un filet qui fait la jointure entre le fût et l’empattement. En anglais, empattement se dit Sérif. Son rôle est de guider l’œil du lecteur d’une lettre à l’autre, ce qui facilite son travail.
Spur: Projection que l’on peut parfois observer à la base d’un « G » majuscule.

Vocabulaire typographique, Part.6





Différentes méthodes ont été mises au point pour distinguer les caractères d’imprimerie et pour établir des regroupements entre eux. Au-delà de la distinction élémentaire entre caractères romains (à hampes et à jambages verticaux) et italiques (à hampes et à jambages inclinés), les familles de caractères se distinguent par l’importance et la forme de leurs empattements (manière dont se terminent hampes et jambages).

La classification Thibaudeau (1921), repose sur le dessin de l’empattement. On peut en effet distinguer quatre cas d’espèce assez aisément identifiables.


Les Elzevirs, à empattements triangulaires;

les Didots, à empattements rectilignes très fins;

les Egyptiennes, aux empattements de la même force que le corps de la lettre

les Antiques, sans empattements.

Où se procurer une fonte ?


Il est possible de se procurer des typographies complètes sur Internet, sous forme de fichier à installer sur son ordinateur.
En revanche, toutes ne sont pas gratuites ni libres de droit, puisque comme toute création, elles appartiennent à leur créateur. Il exitse différents types de fichiers typographiques : Post-script, true type, open type.

FontShop est le plus connu de ces revendeur, mais une simple recherche sous Google vous permettra d'en trouver bien d'autres !

Créer sa propre fonte


A présent, il est possible de créer sa propre fonte, sous fontlab, par exemple.
Il se présente sous forme d’interface à trois fenêtres : l’alphabet, la zone de dessin, et la zone d’entrée. On selectionne la lettre à créer, puis on la dessine vectoriellement tout en la situant par rapport au niveau de base des autres lettres, puis on teste le resultat dans la zone de saisie.

Libre à vous d'écrire votre alphabet, de le numériser, et d'en faire une typo que vous intègrerez à Word ou Photoshop ! (attention toutefois, d'autres personnes ne pourront les déchiffrer s'ils ne les possèdent pas).

Pour ceux qui n'auraient pas envie d'acquerir cette petite merveille assez onéreuse, il vous reste une autre option :
Fontstruct. C'est une plateforme en ligne, facile d'utilisation, et gratuite.

Bonne création :)